DROIT D'USUFRUIT : UNE QUESTION DE FRUIT OU DE PROPRIETE ? PARTIE I
INTRODUCTION On a souvent tendance, d’emblée, à considérer le droit civil comme le pilier incontournable du droit privé — presque une sorte de « charpente », tenant la maison de toutes les règles entre citoyens debout. C’est un constat difficilement contestable, tant ce droit encadre en effet les moments où nos vies s’entrecroisent : mariages, contrats, successions, achats. On ne peut ignorer son poids historique : en France, et d’ailleurs en Côte d’Ivoire comme dans nombre de pays francophones, notre Code civil — personnage quasi-mythique de 1804 — a façonné souvent une manière partagée de vivre la norme juridique. L’esprit des Lumières s’y ressent, si l’on y pense plus de deux minutes. Yin et yang... famille et patrimoine, libertés individuelles ordonnées par la règle commune. Ce « socle », comme je l’ai déjà mentionné, il paraît suffisant, il paraît surnager au-dessus des autres couches du droit, ancrant toutes leurs constructions. Pourtant, tout ça invite à une ...